Tsatsas et bumpas pour le stoupa

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Alors que le futur stoupa qui accueillera une partie des reliques de Shamar Rinpoché prend doucement forme, poursuivons notre découverte des secrets de fabrication des différents éléments qu’il contiendra et intéressons-nous cette fois aux tsatsas et aux bumpas !

Comme nombre d’entre vous le savent déjà, une tsatsa est une image bouddhique en argile ou en plâtre réalisée par moulage ou par estampage. Les tsatsas du stoupa ont été créées à partir de moules en silicone pour la plupart fabriqués spécialement pour l’occasion.

Elles sont de deux sortes. Certaines sont à l’image du bouddha Amitabha et sortent des mêmes types de moules que ceux qui avaient permis la fabrication de supports d’offrande pour participer au financement de l’Institut, voilà quatre ans déjà. Les autres figurent des stoupas : un grand modèle, d’environ 15 centimètres de haut, paré de la représentation de cent petits stoupas afin d’en amplifier l’effet positif, et un petit modèle de près de 5 centimètres sur lequel sont esquissés les huit types de stoupa.

Tsatsas du Bouddha Amitabha en cours de séchage

Tsatsas du Bouddha Amitabha en cours de séchage

Petites tsatsas

Petites tsatsas

Qu’est-ce qui rend ces statues et figurines si spéciales ? Le secret réside dans leur fabrication. Si les tsatsas sont en plâtre, cette matière est loin d’être leur composante essentielle. Dans chaque figure se trouve un rouleau de mantra ainsi que des substances précieuses dissoutes dans l’eau qui vient se mélanger au plâtre. Et quelles substances ! Rien de moins que des cendres de Shamar Rinpoché auxquelles s’ajoutent des pilules bénies remontant au premier karmapa !

La préparation liquide est versée dans les moules

La préparation liquide est versée dans les moules

Une fois que ce mélange est prêt, il ne reste qu’à en remplir les moules et attendre que la préparation se solidifie. Puis, les figurines sont démoulées et mises à sécher. Enfin, chaque tsatsa en forme de stoupa est peinte de l’une des cinq couleurs (qui, comme on le sait à présent, sont liées aux cinq sagesses éveillées) et surmontée d’un petit carré de tissu symbolisant l’ombrelle du Bouddha (1).

Peinture des tsatsas aux 5 couleurs

↑ Peinture des tsatsas aux 5 couleurs

Peinture des tsatsas aux 5 couleurs

Les tsatsas d’Amitabha ne sont quant à elles pas peintes : leur plâtre arbore déjà le rouge typique de ce bouddha.

Au terme de plusieurs mois de fabrication réalisée au-dessus du temple avec le soutien de pratiquants et sympathisants des alentours de Dhagpo, on compte près de 300 grands stoupas, 2000 petits, et 300 bouddhas Amitabha !

Les bumpas (terme tibétain) sont quant à eux des vases. Ils ont été placés dans les fondations du stoupa de Shamar Rinpoché début septembre. On en distingue également deux sortes : les uns sont en métal doré et les autres en terre. Tous sont dotés d’un couvercle afin de préserver au mieux leur précieux contenu.

Boumpas en métal
Boumpas en métal
Boumpas en métal
Boumpa en terre

Bumpa en terre

Décoration boumpa en terre

Décoration bumpa en terre

Chacun d’entre eux est en effet rempli de substances sacrées et… consacrées ! Au milieu de ces substances vient se dresser un élément que l’on connaît bien à présent : un sokshing. Tous les bumpas portent une représentation du symbole des trois joyaux et sont coiffés de tissus des fameuses cinq couleurs.

Sokshing à l’intérieur des boumpas

Sokshing à l’intérieur des bumpas

Lama Jampa et Sylvestre remplissent les boumpas

Boumpas remplis et coiffés de tissus des cinq couleurs

Substances qui se logeront à l’intérieur des bumpas

Lama Jampa et Sylvestre remplissent les boumpas

↑ Lama Jampa et Sylvestre remplissent les bumpas

On dénombre en tout 18 bumpas : 9 tashi terbum (« vases de richesses ») en terre de 30 centimètres, symbolisant la générosité (l’une des qualités et pratiques indispensables pour réaliser l’éveil) et 9 vases en métal de 15 centimètres déposés en offrande aux nâgas (2).

Tous ces bumpas ont été consacrés selon un rituel traditionnel avant d’être placés au cœur des fondations du stoupa dans une petite chambre conçue pour les recevoir. Ainsi enraciné, le stoupa peut continuer à s’élever, étape après étape, jusqu’au moment de sa consécration prévue le 20 novembre.

 

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